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Accoucher d’un avenir meilleur : repenser les besoins fondamentaux

hashley71

Développer la capacité d’aimer : et si tout commençait à la naissance ?

Dans un monde où l’agressivité semble parfois dominer les relations humaines, il est essentiel de repenser nos priorités pour évoluer vers une société plus harmonieuse. Une question fondamentale se pose : comment développer la capacité d’aimer ? Depuis quelques décennies, scientifiques et experts explorent une voie inattendue : la période périnatale et la naissance comme premiers jalons de cette capacité. Et si, pour apprendre à aimer, tout se jouait dans ces instants cruciaux ?


Les besoins fondamentaux du nouveau-né : des redécouvertes scientifiques

Jusqu’à la moitié du XXᵉᴼ siècle, les pratiques autour de la naissance étaient souvent éloignées des besoins naturels du bébé. On séparait systématiquement la mère de l’enfant pour nettoyer le nouveau-né ou couper rapidement le cordon. Ces gestes étaient perçus comme des avancées hygiéniques et organisationnelles, mais ils allaient à l’encontre des instincts fondamentaux.

Les recherches ont depuis montré que :

  • Le nouveau-né a un besoin vital du contact immédiat avec sa mère. Ce contact favorise l’attachement, régule sa température et son rythme cardiaque, et stimule son éveil.

  • Le colostrum, autrefois considéré comme nocif dans certaines cultures, est un élément indispensable pour renforcer l’immunité du bébé.

  • Dans l’heure qui suit la naissance, le bébé est naturellement guidé vers le sein maternel, où il ingère non seulement le lait mais aussi les microbes maternels qui favorisent le développement de son microbiote.

Cependant, ces redécouvertes se heurtent à des millénaires de conditionnements culturels. Dans de nombreuses sociétés, les pratiques autour de la naissance ont été influencées par des croyances visant à renforcer l’autonomie et l’agressivité, jugées essentielles à la survie collective. Revenir à des pratiques plus naturelles implique donc un changement profond des mentalités.


Les besoins oubliés des femmes qui accouchent

Pour que la naissance soit un moment harmonieux, il ne suffit pas de répondre aux besoins du bébé. Les besoins de la femme qui accouche sont tout aussi fondamentaux, mais longtemps ignorés. Au cœur de ce processus se trouve une hormone clé : l’ocytocine, surnommée « l’hormone de l’amour ».

L’ocytocine est libérée uniquement dans des conditions favorables. Elle joue un rôle crucial dans le travail d’accouchement en facilitant les contractions et l’éjection du bébé. Mais cette hormone est particulièrement sensible à un antagoniste : l’adrénaline, l’hormone du stress. Pour favoriser la production d’ocytocine, il est essentiel que la femme se sente en sécurité, entourée d’un environnement calme et chaleureux.

Voici les facteurs qui favorisent la libération d’ocytocine :

  • Absence de stress et de sensation d’être observée : Comme les mammifères qui s’isolent pour mettre bas, la femme doit pouvoir accoucher sans pression extérieure.

  • Sentiment de sécurité : Un environnement protecteur réduit l’inhibition.

  • Silence et pénombre : Éviter la surstimulation du néo-cortex (la partie rationnelle du cerveau) permet de favoriser les processus instinctifs.

  • Présence d’autres femmes : Historiquement, les sages-femmes incarnaient une figure maternelle rassurante. Aujourd’hui, le recours à une doula peut être un excellent moyen de recréer cette dynamique.


Repenser les pratiques pour développer la capacité d’aimer

L’instant de la naissance est une opportunité unique pour poser les bases de l’amour. Cela commence par un respect profond des besoins physiologiques et émotionnels de la mère et du bébé. Intégrer des pratiques respectueuses dans les projets de naissance, sensibiliser les équipes médicales, et encourager la présence de personnes bienveillantes peuvent transformer l’expérience de l’accouchement.

Mais il est également nécessaire d’élargir cette vision. Le respect de la naissance comme acte fondamental s’inscrit dans une dynamique plus globale de respect de la vie et de la Terre Mère. Tout est lié : en redécouvrant l’amour à travers la naissance, nous contribuons à réinventer une humanité capable de vivre en harmonie avec elle-même et avec son environnement.


Conclusion

Nous vivons une époque charnière. Le développement de l’agressivité, autrefois nécessaire à la survie, ne suffit plus à assurer notre avenir. Il est temps d’explorer d’autres voies, et la capacité d’aimer est une piste essentielle. En respectant les besoins fondamentaux des femmes et des bébés lors de la naissance, nous plantons les graines d’un futur plus serein. Ce chemin nécessite écoute, bienveillance et une alliance entre science et instinct. Ensemble, nous pouvons réapprendre à aimer, dès les premiers instants de la vie.


Pour accompagner au mieux les mamans et les bébés, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec moi et à discuter de vos besoins et projets autour de la naissance.


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